Territoires et activités

La sectorisation

L’organisation des secteurs d’intervention est un élément déterminant des conditions de travail de l’ensemble des intervenantes à domicile en général et des intervenantes séniors en particulier.

Si les temps de trajet entre les lieux d’intervention sont rémunérés au réel, que les frais kilométriques entre deux déplacements sont remboursés et que les trajets domicile/lieu d’exécution du contrat supérieurs à 45 min sont partiellement rémunérés:

  • les dépassements de temps liés à des circulations denses ou à des difficultés à trouver des places de stationnement décalent les plannings, créent des insatisfactions chez les usagers, des pressions fortes sur l’intervenante et des décalages de prestations qui augmentent l’amplitude de la journée de travail.
  • la distance au domicile et des horaires coupés rendent quelquefois impossibles le retour au domicile entre deux interventions et crée des situations d’attente.

 

La sectorisation des interventions dépend :

  • d’un choix stratégique de développement territorial de l’organisme avec un territoire plus ou moins ample, plus ou moins implanté, plus ou moins dense, plus ou moins urbain.
  • d’un niveau d’activité suffisant pour permettre de concentrer les interventions des intervenantes sur des secteurs relativement homogène en terme d’accessibilité durant une demi-journée voire une journée et de limiter les trajets.
  • de l’histoire des relations « usager/intervenante » et de leur capacité à accepter de mettre en question cette histoire pour optimiser les plannings.

Nous notons que les territoires urbains permettent de densifier les secteurs d’intervention mais que certains quartiers de la Ville de Nîmes posent de réels problèmes structurels de circulation et de stationnement automobile.

Les prescripteurs-financeurs et les natures des activités

Si nous relions les prescripteurs-financeurs et les natures des activités avec la notion de sectorisation territoriale, c’est parce que pour les prestations relevant d’un prescripteur-financeur du Conseil Départemental :

  • les activités soumises à autorisation font appel à des professionnels de catégorie C (Aide-soignante, AMP, ou AVS) et sont déterminantes dans le développement de l’organisme.
  • mais les prescriptions ont évolué avec un nombre d’heures par usager réduit induisant des séquences de travail plus courtes et donc plus de déplacement et de stationnement, plus de pression sur chaque séquence et plus d’adaptation à chaque situation (par nature socialement et psychologiquement complexe). Nous notons là que les intervenantes à domicile indiquent qu’elles avaient, avant, des plages d’intervention par usager plus longues qui leur donnaient le temps de réaliser des activités d’accompagnement social et psychologique complémentaires aux tâches ménagères et d’exercer leur métier dans une vision plus complète et plus autonome.

Pour les activités dites « de confort » (soumises à déclaration) avec des clients directs :

  • les plages d’intervention sont souvent plus importantes,
  • si la relation humaine reste aussi un facteur déterminant de la qualité de la prestation, elle est potentiellement moins complexe dans le cadre d’un service de confort (hors dépendance).
  • les tâches sont orientées vers le ménage, la classification du personnel en catégorie A est suffisante mais la valorisation professionnelle est plus complexe. (Certaines clientes parlent de « bonnes »).